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La MACA

Les scientifiques ont donné de la maca à des rats de laboratoire... qui se sont soudainement transformés en "chauds lapins". Les expériences se sont multipliées: étudiants et scientifiques se sont proposés comme "cobayes humains". Et les constatations furent identiques la mata augmente les capacités sexuelles et reproductives, au point qu'elle a été surnommée le ginseng andin. Mais il ne s'agit pas de comparer la racine du ginseng avec celle de la maca, car les deux plantes ont des principes actifs différents. Le ginseng est adaptogène, c'est-à-dire qu'il permet à l'organisme de s'adapter à une situation en puisant dans ses ressources. La maca, très riche en protéines, contient des glucosinolates, des acides aminés (lysine, méthionine, tryptophane), des oligo-éléments (fer, cuivre, zinc, sodium, potassium, calcium et iode), des alcaloïdes mais aussi des substances qui agissent directement sur les systèmes hormonaux de l'homme et de la femme. 
 
A la rescousse de la virilité des hidalgos 
Quand les Espagnols arrivèrent dans la Cordillère des Andes, ils s'aperçurent assez rapidement que leurs capacités reproductrices s'amenuisaient. Même constatation en ce qui concernait leur bétail. Ils comprirent que c'était certainement dû au froid et à l'altitude. Les indiens leur conseillèrent de manger de la mata et d'en donner en fourrage au bétail. Les résultats furent tels que le modeste tubercule devint rapidement l'objet d'un commerce intensif !
 
Un légume rare 
La maca (Lepidium meyenii) est cultivée depuis des siècles sur les hauts plateaux de la Puna, au sud du Pérou, à partir de 4000 mètres d'altitude, là où ne pousse aucune autre plante alimentaire. De la famille des crucifères (corme le navet, le chou, la moutarde ou le radis), elle ne pousse qu'aux alentours des neiges éternelles, là où le froid est permanent et les gelées fréquentes. Dans ces terres inhospitalières, la racine se faufile entre les cailloux pour rechercher les nutriments dont elle a besoin. Mais elle profite de l'extraordinaire luminosité de ces régions. Semblable à une sorte de navet de 6 à 8 cm, la maca est un tubercule qui, selon les variétés, peut être jaune clair, beige, marron, rougeâtre. Il n'y a aucune différence de goût ou de composition chimique majeure liée à la couleur. Sa pulpe est blanche ou jaune. Les parties aériennes ressemblent à des feuilles de pissenlit, disposées en rosette. Le cycle de croissance de la maca est très particulier puisqu'elle ne forme des fleurs et ne se reproduit qu'à partir de la deuxième année. Difficile à cultiver en raison du froid, de la pression atmosphérique et du manque d'oxygène, cette plante qui a dû s'adapter à des conditions climatiques très particulières a failli disparaître. Pourtant, elle faisait partie de l'alimentation des populations locales.
 
D'innombrables études scientifiques 
Dès 1653, le Père Barnabé Cobo, historien, décrit la mata et ses curieuses propriétés. C'est en 1961 que le Dr Gloria Chacon de Popovici découvre 4 alcaloïdes et leur action sur le système reproducteur de l'homme et de la femme. Ensuite, les travaux se sont multipliés, notamment dans les pays anglo-saxons (University of British Columbia, City University of New York, University of California...) pour découvrir les autres modes d'action de ce surprenant tubercule. C'est certainement au Professeur Fernando Cabieses, Neurologue de notoriété internationale, Professeur de neurochirurgie à l'Université de Miami, Professeur Honoraire d'une dizaine d'Universités et Historien de la médecine, que la mata doit sa renommée internationale.
 
Une culture sacrée 
Pour les Incas, la maca, parce qu'elle prospérait dans les terrains les plus pauvres et qu'elle se gorgeait de soleil, ne pouvait être qu'une plante sacrée. Le fait qu'elle ait des propriétés nutritives et aphrodisiaques exceptionnelles ne pouvait que justifier sa consécration. La maca était, semble-t-il, la nourriture des messagers qui, jour et nuit, se relayaient dans tout le pays pour transmettre les ordres du Grand Inca. Aliment complet, la maca permet toujours aux populations andines de résister plus facilement au froid et aux agressions climatiques.
 
Les indications de la maca 
La maca, en complément alimentaire, est utilisée essentiellement pour renforcer les défenses naturelles, mieux résister au froid, donner un coup de fouet en cas de fatigue physique résoudre certaines déficiences sexuelles masculines, améliorer la fécondité de l'homme et de la femme, lutter contre les effets de la ménopause (bouffées de chaleur, fatigue, problèmes de libido ou de mémoire, céphalées...).
 
Comment trouver la maca ? 
Actuellement, la maca est encore peu connue en France. Elle est diffusée essentiellement par correspondance(ou sur Internet). On n'en trouve ni en pharmacies ni en boutiques diététiques. Certainement, d'ici quelques mois, comme pour beaucoup de plantes qui ont prouvé leur efficacité, la maca sera vendue partout ! On trouve aussi la maca en association avec d'autres plantes, ce qui renforce son efficacité : problèmes de la ménopause : maca + soja + yam; fatigue physique, sexuelle ou intellectuelle, problèmes immunitaires : maca + éleuthérocoque
 
Impossible de la trouver fraîche 
A l'export, la commercialisation de la maca fraîche est interdite par le gouvernement péruvien. Elle est donc vendue uniquement sous forme de "farine", de "granulés" ou de "gélules". La farine est obtenue par séchage au four puis passage dans un moulin. Cette plante fait partie officiellement du patrimoine péruvien. La culture, la récolte, la transformation et l'exportation sont très contrôlées par l'administration péruvienne pour éviter un trafic qui entraînerait la disparition de l'espèce ou appauvrirait les Indiens. La maca fait partie (avec le tribulus dont nous avons parlé dans un précédent numéro) des plantes redécouvertes récemment, connaissant un succès foudroyant outre-Atlantique et disponibles en France depuis quelques mois.
 
Source: Magazine Belle Santé n° 32, février 2001 - Sophie Lacoste

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