AMERIQUE LATINE - index    

Forum abc-latina

Discussions sur l' Amérique Latine

Vous n'êtes pas identifié.

  • |

#801 2012-03-13 04:14:08

Carioquinho
Membre

Re : Parité Euro / Real

MUITOBON a écrit :

Si le pays courant  2012 s'avance a nouveau vers 3% de croissance maxi et plus de 6% d'inflation mini je ne vois pas ou il sera gagnant sur le plan economique d'une facon generale.

Car la on n'est plus, comme c'etait le cas les dernieres annees, dans une configuration de surchauffe certes mais a peu pres controlee. A savoir inflation oui, mais croissance superieure a cette derniere ne serait-ce que legerement.

La on rentre dans une situation ou l'inflation est le double de la croissance. A 6,5% l'inflation est du meme niveau aujourd'hui avec 3% de croissance que ce qu'elle etait avec 7% de croissance.

Si ca dure encore un peu, ce n'est plus un etat de developpement mais un etat de perte de richesse. Et en plus evidemment c'est une situation de perte de controle de l'inflation.

Salut Muito,

Je ne te suis pas là. Lorsqu'on parle du PIB (et surtout de sa variation) pour définir la croissance ou la récession, on parle en PIB réel ou non en PIB nominal. C'est à dire que l'on prend le PIB nominal (mesure de l'activité) que l'on corrige de l'inflation (autrement dit, on calcule l'activité avec les prix de l'année précédente pour faire une comparaison nette d'inflation).  Je ne comprends donc pas pourquoi tu dis que le Brésil croit moins que l'inflation. Dès que le PIB réel est >0 (ce qui est le cas au Brésil), il y a croissance (nette d'inflation) de l'économie.

Le PIB du Brésil depuis la stabilisation en 1994 a, la plupart du temps (à l'exception de 2010), été inférieur à l'inflation et cela n'a nullement empêché le pays de croitre significativement.

Le PIB potentiel du Brésil est entre 3% et 4% annuel, pour aller au delà, il faut :

- plus d'investissement (mais cela vaut dire augmenter l'épargne privée (pas possible car ça réduirait la contribution de la consommation à la croissance) ou diminuer les dépenses de l'Etat)

- plus de productivité (former de la main d'œuvre qualifiée mais c'est long ou faire venir des gens brillants de l'étranger smile )

Le talon d'Achille du système, comme tu le dis très bien, c'est la dépendance externe pour financer les investissements. Pas assez d'épargne interne (17% du PIB contre 19% du PIB nécessaire pour l'investissement, et encore c'est un niveau très bas d'investissement), trop de dépense publique, tant que la poupança externe est là tout va bien. Le jour où elle s'en va, il faudra trouver un substitue pour maintenir la croissance.  La bonne nouvelle c'est qu'il y a de la marge tellement l'argent public est mal géré au Brésil, la mauvaise c'est que la corruption ne va pas se laisser piquer ses sous comme ça.

Hors ligne

#802 2012-03-13 06:20:26

axiom
Membre

Re : Parité Euro / Real

Les chiffres,on y trouve ce qu' on y cherche ! wink ... Pas bien complique d' adapter ou d'exclure qques critères a loisir .
Souvent " d' oublier " la ligne énergie par ex ...

L'Argentine 2011 d' après des études sérieuses c'est entre 25 et 30 % d' inflation ( déjà indique sur un autre trend )
en France 6 % ( assoc conso )

Alors celui qui a les bons chiffres ( réels ) du Bresil !! ...
a partir de la, on pourra parler de croissance réelle ;;) du PIB

Dernière modification par axiom (2012-03-13 08:41:02)

Hors ligne

#803 2012-03-13 12:42:04

Jaganda
Membre

Re : Parité Euro / Real

En 2010 année élective  : PIB 7,5  inflation officielle 4,5 mais certainement 11 ou 12 % réellement .
2011  PIB 2,7 % inflation officielle 6,5   Réelle au moins 12% ( mon loyer à augmenté autant en une année , que de toute la période de 2004 -2011 )

Il y a un élément aussi très visible les augmentations salaires de la fonction publique sont bien au dessus  de l inflation , 2009 ,2010 , 2011.

Hors ligne

#804 2012-03-13 14:58:09

Carioquinho
Membre

Re : Parité Euro / Real

@ Axiom : effectivement les statistiques sont toujours contestables et doivent être prises avec le plus de recul possible. Cela dit, beaucoup d'économistes travaillent sur la base des chiffres des instituts de statistique et lorsqu'il y a des biais importants, cela est rendu publique. Les chiffres de l'Argentine ne sont pris au sérieux par personne (http://www.economist.com/node/21548242) et tous les économistes du pays confirment que le gouvernement ment. Je ne pense pas que le Brésil soit dans cette situation. Mais cela reste bien sur des chiffres très politisés, d'où l'importance de suivre les travaux des économistes non liés au gouvernement pour mettre en perspective les statistiques officielles.

@  Muito : je comprends ce que tu veux dire (le gouvernement semble sacrifier actuellement la lutte contre l'inflation au profit de la croissance via baisse du SELIC) même si je persiste à dire que l'inflation brésilienne a toujours été supérieure à la croissance du PIB depuis la stabilisation (et même depuis 1960 en fait) et que ceci n'a empêché ni la croissance réelle du pays, ni l'augmentation du revenu par habitant, ni l'amélioration des indicateurs sociaux. Concernant l'exemple que tu cites d'une chute du PIB 2012 de 4 point par rapport au PIB prévu, bien sur cela aurait des conséquences sévères mais comme dans tout pays. 4% de croissance en moins par rapport aux prévisions est un choc énorme (imaginons que la France fasse -3% en 2012 !). Bien sur dans ce cas, une inflation à 6+ % pose beaucoup plus de pb mais le problème de l'inflation n'est pas tant le niveau de 6% que sa variation par rapport aux prévisions. En cas de hausse surprise de l'inflation, le gouvernement perd la confiance des acteurs économiques dans l'efficacité du régime des cibles d'inflation et les acteurs économiques montent leurs prix pour se protéger des hausses futures, ce qui entraîne à son tour une inflation supérieure à celle attendue. Bref, le Brésil essaie de trouver l'équation économique qui lui permettra de s'en sortir (comme tous les pays d'ailleurs), dommage qu'il n'insiste pas plus sur la meilleure gestion des dépenses publiques et sur l'investissement. Le scénario de stagflation que tu évoques nécessite un taux de chômage élevé, ce qui fort heureusement n'est pas le cas au Brésil, le pays n'est donc pas dans une situation où le chômage est très élevé, la croissance est nulle et l'inflation est haute. Je ne crois pas à ce scénario à moyen terme car les tensions sur le marché de l'emploi brésilien sont énormes, le besoin de main d'œuvre qualifiée n'est pas du tout satisfait (d'où inflation sur les salaires) et ceci, à mon sens, est une tendance de fond.

Dernière modification par Carioquinho (2012-03-13 15:01:35)

Hors ligne

#805 2012-03-21 03:04:25

Indysantista
Membre

Re : Parité Euro / Real

QQ % riches épargnent au Brésil. Tous craquent à tout va le plus vite possible et parcelado. Bientôt en 200 au lieux de 10.
Salaires up = achats immédiats up = inflation et un gain énorme pour l'état. les taxes et impôts montent plus vite que tout le reste.
Malgré tout, encore des superavits, diff expo-impo.
Le réal monte lentement mais sûrement.
Plus d'IOF pour sécuriser les exportations sur le risque change.

Hors ligne

Pied de page des forums

Propulsé par FluxBB

© 2001-2018 abc-latina - Tous droits réservés
abc-latina.com - L' AMERIQUE LATINE sur Internet