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Le CINEMA BRESILIEN

Dominé par Humberto Mauro, le cinéma d'avant-guerre a laissé peu de traces. C'est en fait seulement dans les années 60 que le cinéma brésilien a connu sa première heure de gloire, grâce à un mouvement profondément novateur, auquel on a donné le nom de " Cinema Novo " parce qu'il tranchait sur la grisaille d'une production en série. Influencée à l'origine par le néo-réalisme italien, cette tendance cinématographique se caractérisa par une extrême sensibilité aux problèmes sociaux, tout particulièrement à ceux du Nordeste. Mais dès 1953, un film comme O Cangaceiro, de Lima Barreto, préfigurait, par son thème, celui des luttes paysannes, les chefs-d'œuvre du cinéma Novo.
 
C'est en effet le problème du " Polygone de la sécheresse " qui a inspiré Os Fuzis (1962), de Rui Guerra, Vidas Secas (Sécheresse - 1964) de Nelson Pereira dos Santos, et la suite célèbre de Glauber Rocha, Deus e Diablo na Terra do Sol (Dieu noir et Diable blond - 1964) et Antônio das Mortes - 1969) 
A partir de 1968, date de la censure totale, le mouvement perd de sa vitalité et la majorité des films reste généralement de qualité médiocre et sans grand intérêt, voire même d'une extrême vulgarité. Il faudra attendre l'ouverture politique pour que le cinéma reprenne naissance. Ainsi, deux films de 1976 montrent enfin les possibilités du cinéma brésilien. Ce sont Xica da Silva de Carlos Diegues, et Dona Flor e seus dois maridos, de Bruno Barreto. Notons également O Amuleta de Ogun de N. P. dos Santos et Irecema de J. Bodensky.
 
Dans les années 80, l'intensité dramatique va se développer avec l'ampleur des sujets traités. L'impact des films sur le public devient immense au Brésil, libéré de la censure, mais il commence également à prendre une dimension internationale.

 

Crédit photos: Jonathan Kos-Read

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