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L’île de Pâques a encore des secrets à révéler

Chili: L’île de Pâques a encore des secrets à révéler

 

S’il y a bien une île du Pacifique qui n’est plus à présenter, c’est bien l’île de Pâques ! Le mystère de ses quelques 900 statues achevées et inachevées, a toujours passionné historiens et archéologues ; tous se demandaient comment de tels monuments ont pu être érigés, et quelles raisons ont poussées un peuple à se lancer dans un tel chantier.
Etant située à plus de 2 000 kilomètres de la présence humaine la plus proche, l’île de Pâques est la seconde île la plus isolée du monde. D’une superficie de 163 km², elle compte aujourd’hui 4 000 habitants environ. Son patrimoine est entré à l’UNESCO en 1995.

Les fameuses sculptures allant de 4 à 21 mètres, aussi appelées Moaïs, ont fait la réputation de l’île et les théories sur leur montage sont nombreuses.
La civilisation Pascuane aurait connu son apogée entre le 16ème et le 17ème siècle. Ce peuple, originaire de la Polynésie, aurait débarqué sur l’île entre 800 et 1 200 où un roi déchu se serait installé avec quelques familles sur ces terres. Les découvreurs de l’île, des éclaireurs chargés par le roi de trouver une terre hospitalière, reçurent un hommage unique puisque les 7 premiers Moaïs furent érigés en leur honneur. Ceux-ci ont pour principale caractéristique d’avoir la tête tournée vers l’océan, contrairement aux autres Moaïs bâtis plus tard dont leur regard est tourné vers les terres.

De plus, ces statues ont la particularité d’avoir le visage parfaitement orienté sur le coucher du soleil durant l’équinoxe de printemps, et au contraire, de tourner le dos au lever du soleil durant l’équinoxe d’automne.
Au fil des années, la civilisation a développé un attrait pour le culte des ancêtres et des dieux. De nombreux Moaïs ont été montés, et même si l’incertitude plane encore quant aux moyens utilisés pour y parvenir, quelques théories ressortent parmi les chercheurs.
Le peuple Pascuan aurait utilisé le bois pour transporter les statues, l’île de Paques possédant en effet une importante quantité de forêts à l’époque. En plaçant les colosses sur des rondins, les habitants auraient pu les transporter sur les différents emplacements et les auraient soulevés grâce à un système de leviers.

Une autre théorie appréciée est l’utilisation de cordes qui, reliées aux statues et combinés à des mouvements de balancement, auraient permis aux habitants de déplacer ces monuments.
La principale difficulté pour comprendre la passé de l’île vient du fait que la civilisation Pascuane a disparu et pour ne pas changer les bonnes habitudes, plusieurs théories ont été évoquées pour l’expliquer. La première raison est la déforestation intensive provoquée par l’industrie des Maoïs. Les habitants ont tout simplement trop coupé les arbres, détruisant tout un écosystème. Ajouté à cela, de fortes sécheresses auraient accentué les difficultés de production de nourriture en quantité suffisante. En réponse, le peuple aurait tenté dans un premier temps d’augmenter ses prières aux dieux, coupant plus d’arbres encore pour ériger leurs statues colossales. Voyant que leurs prières restaient sans réponse, il y aurait alors eu une perte de leur foi suivie d’une importante guerre entre les différents clans de l’île pour les quelques ressources restantes.

Tous ses soucis auraient réduit la population locale à 2 000 - 3 000 représentants lors de l’arrivée des premiers européens aux 18ème et 19ème siècles. S’en est suivie une période très difficile pour la population locale qui a subit les ravages des maladies des colons ainsi que la déportation des esclavagistes péruviens. Tant et si bien qu’en 1877, il ne restait que 111 habitants sur l’île.
Le dernier représentant de cette civilisation qui pouvait lire et parler l’ancienne langue est mort au début du 20ème siècle sans avoir pu transmettre son savoir.

Aujourd’hui, l’île de Pâques est rattachée au Chili et est au contact avec le reste du monde grâce à un aéroport. La population locale vie surtout de l’activité touristique, suffisamment importante grâce à l’aura d’incertitudes qui enrobe encore cette petite terre, perdue au cœur de l’océan Pacifique.

 

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