Allez... une brève de comptoir, histoire de montrer que notre modernisme est has been.
1976. Hong-Kong. la moody road, 3ème étage. venant de la part de copain friqués... moi ? que dalle et variété.
Ma pin-up du moment, tête en l'air, demande à voir un collier de perles. Le Mandarin aux ongles en spirales (jamais il ne se servait de ses mains), les yeux mi-clos, se confond en excuses de ne pas avoir un grand choix.
Revenez demain si les nobles visiteurs le souhaitent. Nous souhaitâmes.
Un balèze croquemort arrivait peu après nous, tout de noir vêtu, avec deux énormes valises. Que des perles de toutes natures possible.... bien embêtée, ma toute-belle savait ne pas pouvoir acheter.
Cela ne fait rien... vous n'avez pas trouver votre choix... quelle galante gentillesse.
J'achetais un jeu d'échec. Il m'apprenait la différence entre les os de poissons... et l'ivoire.
Nous étions en fin de voyage, les facilités actuelles n'existaient pas.
Vers la mi-septembre, colis de la poste... le jeu d'échec plié dans du papier kraft avec un petit mot sympa (douane?). Le samedi suivant, le matin, j'étais à Genève et payais en liquide sur son compte de First National City Bank... le Mandarin s'excusait de ne pouvoir user de son compte à la S.G.
Pendant des années, une carte pour le jour de l'an.
A la même époque, ce grand négociant m'envoyait à un magasin d'antiquités. Là, la dame passait ma carte Amex au fer à repasser et en échange ne donnait 120$, une somme il y a 35 ans.
Quand on voit et lit les difficultés actuelles en France sans parler du Brésil... Un fils du patron de Rhône-Poulenc qui a une superbe clinique me disait à l'époque que ce gars te vendait TOUT. Tu veux un croiseur? le délai sera seulement un peu plus long que pour un briquet !Même courtoisie et sérieux pour vendre le briquet que le croiseur !
Je sais aussi les choses merveilleuses quand on m'accuse de négativisme triste à mourir. Le commerce était basé sur la confiance et les réseaux.