nico.mollet a écrit :Allons-nous vivre un chaos généralisé pendant cette coupe du monde ?
vu la question du grand bénêt, traité ici en long et en large,
voici ce qu'on peut lire sur l'avenir de certains stades, que l'on savait déjà,
mais noir sur blanc, cela devient plus vérifiable
et ensuite, des architectes français mettent leurs idées au service du logement brésilien...
""""Prison à ciel ouvert...
La continuité sportive ne sera toutefois pas suffisante pour donner un second souffle aux douze stades. Faute d'équipe dans la compétition, quatre d'entre eux n'accueilleront pas le championnat
© AP Photo/Felipe Dana
national à Natal, Cuiabá, Brasilia et Manaus. Parmi les idées pour les "recycler", celle du juge Sabino Marques ne fait pas dans la demi-mesure. Le président du groupe de surveillance pénitentiaire en Amazonie a proposé en septembre 2013 de convertir l'Arena Amazonia de Manaus en... centre de détention !
"Tant que l'État ne peut résoudre le problème de la surpopulation carcérale en construisant de nouvelles prisons, alors ce stade vide doit être utilisé", avait-il déclaré à l'époque, un brin provocateur. Il faut dire que les établissements pénitentiaires de la région, enclavée à l'extrême nord-ouest du pays, souffrent de surpopulation carcérale. Surtout, la pertinence même de construire ce stade couleur ivoire, surnommé "l'éléphant blanc", pour 200 millions d'euros, avait été raillée à l'époque, car il n'a reçu que quatre des soixante-quatre matches de la compétition.
...et solution à la crise du logement
Une autre solution pourrait trouver un certain écho populaire. Deux architectes français ont proposé début juillet de transformer une partie de ces stades obsolètes en logements. "Nous remplaçons une partie des gradins par des logements préfabriqués et nous colonisons la façade extérieure", expliquent sur leur site Axel de Stampa et Sylvain Macaux. Le projet, intitulé Casa Futebol, servirait à se réapproprier ces "constructions démesurées" en empilant des habitations d'une surface de 105 m2.
Les créateurs imaginent que les stades continueraient à fonctionner et une partie de leurs recettes pourrait "financer la construction et l'entretien des maisons". Une belle idée, qui bute sur de nombreux détails opérationnels - aménagement de sanitaires, normes de sécurité, risque de dépasser le poids que peuvent supporter les fondations, etc. Toutefois, le concept répond à une demande importante des Brésiliens, dont les besoins en logements sont estimés à 5,1 millions, selon l'Institut de recherches d'économie appliquée. Une façon aussi de rendre aux Brésiliens le fruit des dépenses qu'ils ont été nombreux à juger superfétatoires...
Interrogé à de nombreuses reprises sur l'après-Mondial, le ministre des Sports Aldo Rebelo a promis que les installations créées pour l'occasion seront réutilisées pour d'autres activités, comme des foires, des concerts et des conférences. "Ce seront des espaces multi-usages, dont les villes avaient jusque-là manqué. Ils deviendront bien plus que des terrains de football", se justifiait-il alors. Si, bien sûr, ces événements rencontrent leur public."""""""