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PABLO ESCOBAR

Issu d'une famille de la classe moyenne, dans une Colombie de tous les drames, Pablo Escobar débute par le vol comme nombre de petits truands. Dans une publication anonyme, parue en Colombie en 1989, Pablo Escobar raconte ses débuts : « Comment ai-je commencé ? J'étais jeune, j’avais envie de vivre et j’avais de l’ambition. Je ne connaissais rien des affaires du narco-trafic. C’est alors que j’ai rencontré un jeune gringo dans une discothèque de Medellín (...) Le gringo avait un avion. Il voulait acheter de la cocaïne dans le pays. Plus tard, j’ai pris ma décision. Je l’ai mis en contact avec des gens spécialisés. Dès lors, je me suis trouvé embarqué dans cette filière, où j’ai fait entrer de nombreux amis. (...) Nous avons commencé à vendre de la marchandise à ce pilote américain, qui arrivait en Colombie avec son avion US et payait comptant en dollars. Ca commerce me semblait facile à première vue: il y avait peu de risques, c’était rentable. En plus, il ne fallait tuer personne, ce qui m’était important. (...) A cette époque, ce trafic ne faisait pas la une des journaux… au fond, je trouvais cette activité normale (...) ».
 
Le mythique chef du cartel de Medellín terrorise le pays à partir de 1984, assassinant juges, policiers, journalistes et hommes politiques. Il est convaincu d'avoir tué par lui-même un peu plus de 100 personnes. À lui tout seul, il est responsable de l’assassinat de trois des cinq candidats à la présidentielle colombienne de 1989. Élu en 1982, membre du Parlement colombien, il fait construire des routes, plus de 500 maisons, des hôpitaux et devient un héros pour les pauvres, mal informés de la réalité du personnage. Au sommet de sa carrière, il dispose de revenus considérables provenant du trafic de drogue et est terriblement dangereux. Pablo Escobar aurait, pendant toute sa carrière, amassé plus de quatre milliards de dollars US.
 
Il négociait activement des accords avec des dictateurs d'Amérique centrale tels que le général Manuel Noriega, du Panama, pour que les cargaisons de drogues colombiennes transitent vers les États-Unis en toute quiétude via leurs territoires nationaux. Le 15 février 1990, un sommet anti-drogue réunit à Carthagène les présidents Bush (USA), Barco (Colombie), Paz Zamora (Bolivie) et García (Pérou). En avril, l'armée colombienne cerne le siège de Pablo Escobar, un des plus influents barons de la drogue. Il y aura 510 morts mais ce dernier réussira à s'échapper.
 
Pablo Escobar avait créé un véritable groupe armé autour de lui, environ 3 000 tueurs, les « sicarios », âgés de 10 ans pour les plus jeunes. En 1992, à Medellin 6 662 personnes ont été tuées dans des affrontements armés, auxquelles il faut ajouter 1 292 cadavres non identifiés et 967 habitants portés définitivements disparus, soit un total de 8 921 morts. Pablo Escobar était le sommet d’une pyramide composée de chacun des membres de son clan ou de sa famille. Pour le faire tomber, il aurait été prévu de détruire une à une les personnes qui composaient la pyramide, jusqu’à ce que Pablo n'ait plus de soutien logistique suffisant et sûr, plus d’endroit où se réfugier.
 
Selon la revue colombienne Semana, sa mort aurait été le résultat d'une vaste opération américaine, dénommée Heavy Shadow (Ombre pesante), qui « mobilisait des équipes de la CIA, de la DEA, du FBI et de la NSA », c’est-à-dire, tous les services fédéraux de sécurité états-uniens. Cette opération « a coûté en fonds secrets, charges de personnels et armes, plusieurs centaines de millions de dollars ». Les policiers et les soldats d'élite du groupe spécial de recherche, arrivés à Medellín le 22 juillet 1992, réalisèrent près de 20 000 perquisitions dans la ville et dans toute sa région, très boisée et accidentée, où le parrain possédait de très nombreuses propriétés.
 
Mais de nombreux autres groupes et personnages étaient aussi sur ses traces : les tueurs à gage du cartel de Cali qui avaient eu avec le cartel de Medellín de nombreux réglements de comptes sanglants pour la prééminence de la livraison de drogue ; les mercenaires américains, israéliens et autres, alléchés par la prime de plusieurs millions de dollars US offerte par le gouvernement et les organismes anti-stupéfiants américains ; les nombreux proches et familles des « collaborateurs » qu'il avait fait tuer, et tous ceux qui avaient réussi à détourner l'argent du crime par millions de dollars.
 
Le 10 décembre 1992, avec 30 hommes, Pablo Escobar, kidnappe un groupe d'hommes d'affaire entre l'aéroport et le centre de Medellín ; il exige une rançon de 300 000 $US. Début 1993, un nouveau groupe paramilitaire terroriste « Pepe » apparaît, décidé à éliminer Pablo Escobar et le cartel de Medellín, et fait régner la terreur sur la ville. Après des mois de travail, l'équipe de surveillance du bloc de recherche, réussit un jour à repérer Pablo Escobar dans le quartier de Los Olivos. Contrairement à son habitude, il avait longuement et imprudemment téléphoné à sa femme et à son fils Juan Pablo, dans un hotel de Bogotá. Le commandant Hugo Martínez, à l'aide d'un écran de visualisation de signal de communication, était parvenu devant un pâté de maisons. Mais, plutôt que de faire encercler le quartier, il préféra l'attente, l'infiltration et la surveillance.
 
Scrutant les fenêtres des maisons, une à une, il aperçut à l'une d'elles, un homme corpulent qu'il identifia comme étant Pablo Escobar. Ayant alerté le quartier général local de la PNC (Police Nationale Colombienne), il fut rejoint par un commando. Le plan d'alerte se termina par l'assaut et la mort du parrain alors qu'il tentait de fuir par le toît.
 
Source : fr.wikipedia.org
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