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#1 2007-05-04 21:12:24

Chico brasil
Membre

Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Extrait prit dans un journal franco-brésilien, l'action se passe à Rio de Janeiro smile  en 2003...


Ce dimanche-là, j’ignorais les conséquences de ma gourmandise. Assis sur un muret, je savourais un pavé au chocolat incrusté de quartiers de mandarines quand une voix retentit : « Mais quel beau mec ! Tu ne veux pas épouser une Brésilienne, par hasard ? » Brésilienne, vraiment ? Elle aurait pu sortir un passeport allemand ou français que cela ne m’aurait pas étonné. Cheveux blonds oxygénés tombant sur un chemisier rouge framboise. Une touche d’élégance au milieu de cette Place de la République si popu…


La conversation s’engagea. Roberta se mit à raconter qu’elle passait six mois dans un pays européen et le reste au Brésil. D’une volubilité à toute épreuve, elle m’entraîna vers un café, un peu plus loin. Le Vermont, peuplé d’une faune inédite, pas vraiment antipathique. Tandis que j’observais, derrière la vitre, deux amoureux en train de se bécoter, Roberta me fit des confidences. «En fait, je ne suis pas une vraie femme, tu as compris ? » Sur son passeport, le sexe masculin. Mais une avocate, raconte-t-elle, se charge d’obtenir des documents lui donnant le droit de s’appeler Mademoiselle. En Europe, elle a subi une opération qui a effacé à tout jamais ses origines masculines.
Devenir une femme : elle en a ressenti le besoin à 5 ans lorsque devant une glace, à la grande stupeur de Papa-Maman, elle s’habillait comme une fille. A 18 ans, elle a quitté le Sud du Brésil pour se débrouiller toute seule. Direction l’Europe. Sur le vieux continent, elle a vendu ses charmes.


Tous les six mois, donc, Roberta reprend l’avion pour l’Europe. Mais ce n’est plus comme avant : «Les frontières se ferment. Je connais des tas de filles qui se sont fait reconduire et je sais qu’un jour cela pourrait m’arriver». Elle a déjà joué au chat et à la souris avec des policiers, a fini par essayer d’autres portes d’entrée, dont Roissy Charles de Gaulle.
Il manque «quelque chose» à Roberta pour avoir la paix, exercer le plus vieux métier du monde comme bon lui semble : un mari européen. Et voilà pourquoi elle m’a entortillé dans ses filets oratoires, n’arrêtant pas de parler de ses joies, de ses angoisses. Elle me raconte qu’en Europe, des hommes seuls, souvent homos, sont appréhendés par des filles de joie étrangères qui veulent obtenir la nationalité de leur pays par le biais d’un mariage fictif. Et combien ça coûte, un passeport ? «Je peux en acheter un pour 5 000 euros.»


Elle m’invite à monter dans sa voiture, une Fiat rouge, aussi ostentatoire qu’elle. Manipulatrice jusqu’au bout des ongles, elle me fait passer devant un immeuble, dans un quartier chic, où elle a acheté un appartement grâce à ses copieux revenus en Europe. Dans sa ville natale aussi, elle a acquis une maison. Elle ne m’y fera pas monter, dans son appart’. Elle me ramènera Place de la République pour me dire… «J’ai des choses à faire…» Évidemment : son métier, elle l’exerce aussi au Brésil ! Pourquoi s’intéresse-t-elle tant à moi ? Le lendemain, elle m’appelle, désireuse de marquer un rendez-vous. A vrai dire, elle ne m’attire pas, déjà grassouillette à 32 ans, un nez retroussé indiquant l’artifice à tout prix. Rien n’est trop cher pour se refaire une beauté. Ses seins énormes, elle se les ai fait «dessiner» à Barcelone. Facture : 5 000 euros. On comprend qu’elle brasse autant de fric quand elle précise : «J’ai des copines, mariées, à Bruxelles, qui guettent le client dans des vitrines. Les patrons exigent d’elles un visa de travail. Par jour, elles se font 1000 euros».


Décidément, Roberta ne me lâche pas, me poursuit de ses appels téléphoniques à des heures indues, parfois 2 heures le matin, m’offre des cadeaux, m’invite au cinéma. «Todo poderosa !»
Jusqu’au jour où elle prend le chemin de son Etat, dans le sud du Brésil, où elle doit régler des affaires. La maison qu’elle y a acquise, elle la loue à des étudiants et il faut s’occuper de la ravaler. Mais ne me raconte-t-elle pas des bobards ? Composant le numéro de téléphone qu’elle m’a donné, je m’entends dire : «Ce numéro est hors de service ». Intuitive, peut-être parano, Roberta m’appelle quelques secondes plus tard, pour m’enrober de son miel, soupirant «saudade de você». Je voudrais la croire. Mais je sais qu’elle joue à la perfection un jeu. Celui de m’aimer follement alors qu’en fait elle s’emploie à étouffer les doutes qui bouillonnent dans mon sang. Et cette histoire du Bel Italien qu’elle a connu dans un bordel… n’est-ce pas encore des racontars? Elle dit avoir vécu avec lui pendant trois ans, jusqu’au jour où il a péri dans un accident de moto. Pourquoi aucune larme n’émaille-t-elle sa voie quand elle évoque ces souvenirs ? Rusée, elle veut me faire croire qu’elle a déjà l’expérience de la vie en couple. Me rassurer, en quelque sorte.
Les jours passent. Un soir, à 22 heures, sa voix jaillit au bout du fil. Pour moi, la coupe est soudain pleine. Le flirt tourne au vinaigre. «Tu as l’air agressif », se plaint-elle. Je me décide à lui dire que ses trucs de mariage, je m’en tape. «Je trouve minable de vendre le nom de mon père pour 5 000 euros. Chacun ses principes, chacun sa morale. Je ne suis pas un saint mais s’il y a une tricherie qui me dégoûte, c’est bien celle-ci.» Alors, la douce Roberta se métamorphose en une tigresse. Je sens ses griffes se plantant dans mon cœur, le lacérant, se vengeant par un surcroît de mensonges : «Je n’ai pas besoin de toi pour me marier. Je n’ai qu’à retourner en Europe. Y’a plein de mecs qui m’attendent». Point final. Même si elle me dit qu’il suffira de l’appeler à São Paulo, que la communication sera instantanément déviée vers son téléphone en Europe, je sais que l’envie de la revoir m’a déserté. Pour elle, les hommes ne sont que des ponts lui permettant d’accéder à d’autres rives, au prix d’autres dérives.


«Tu es dingue de te frotter à des personnes comme ça», tempête un copain, quelques jours plus tard, apprenant mes drôles de fréquentations. «Elles peuvent s’avérer très dangereuses, capables de tout ». La prochaine fois, quand j’irai déguster une friandise, Place de la République, je mettrai des lunettes noires, je ferai une tête d’enterrement. Ainsi, je n’aurai aucune chance de voir se jeter sur moi une autre Roberta débordant d’intentions cachées. Être moche et repoussant, ça n’a pas que des désavantages

Dernière modification par Chico brasil (2007-05-05 02:24:29)

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#2 2007-05-05 11:51:16

BaRoN NoiR
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

LOL  trés bon article !!!

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#3 2007-05-06 15:43:10

Chiuni
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Salut Chico

tu as la version portugaise ? si oui peux tu la poster ou dans ma MP !

Merci d'avance !

até logo

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#4 2007-05-06 16:31:35

Chico brasil
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

non, j'ai pas la version portuguaise sad

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#5 2007-05-17 09:50:15

ohlinda
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Bonjour Chico
Je suis contente que tu aies dit non.Ce gents la je ne veux pas les denigre puisque nous sommes des hommes  et nous avons besoin de travailler mais c'est dangereux.Puisque je connais des histoire pareil ici en France dans l'occasion quand il y a des fetes bresiliennes il y a plein de fille et nous trouvons vrai fille belle mais aussi des belles fausse. bise   ate logo

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#6 2007-05-17 15:11:48

smarty
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Les filles ou femmes sont toutes belles !
Il faut mesurer à n'importe quel moment leur volonté de puissance, c'est tout !

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#7 2007-05-20 19:13:48

smarty
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

http://cybersolidaires.typepad.com/amer … index.html

Amériques : Brésil
21.01.2007
Au Brésil, les travailleuses du sexe sont à la mode

Oubliées des politiques, des travailleuses du sexe de Rio de Janeiro mènent campagne pour leurs droits et séduisent les Brésilien-nes. Leur arme : les fringues. Une pute en robe de mariée, ça interpelle surtout quand elle est faite en draps d'hôtels de passe. C'est la pièce maîtresse du prochain défilé de Daspu, une griffe de mode lancée par Davida en décembre 2005. Une nouvelle occasion pour elles de clamer leur message : "Putes et fières de l'être". Lire la suite.

> Les prostituées de Rio défilent, AFP, 21.01.2007
> Prova de roupa agita Daspu, Beijo da Rua, 18.01.2007
> Daspu lança Puta Arte nesta sexta, Beijo da Rua, 17.01.2007

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#8 2007-05-20 19:16:16

smarty
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

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#9 2007-05-20 19:24:15

smarty
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Sexe, race, classe et mobilité du marché néo-libéral

http://www.mmsh.univ-aix.fr/lames/Papers/Falquet.pdf

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#10 2007-05-20 19:58:46

axiom
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Sexe, race, classe et mobilité du marché néo-libéral

http://www.mmsh.univ-aix.fr/lames/Papers/Falquet.pdf

tres interessant.
beaucoup d'infos ... maintenant attention a la généralisation !
chacun se fera son opinion propre

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#11 2007-06-14 03:58:10

smarty
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

Une info sur ce qui se pratique en France pour les mariages etc etc !

PIRE QUE LES “MARIAGES BLANCS”
L’IMMIGRATION PAR ESCROQUERIE SENTIMENTALE !
Par Bruno Gheerbrant



« Il a suffi qu'il se présente à la mairie pour la reconnaissance de l'enfant. Lorsque le petit est né, il n'est même pas venu le voir à la clinique. Deux semaines après, il a pris quelques photos du bébé et il est parti aussitôt. Lorsque je lui en ai fait la remarque, il m’a ri au nez et ses paroles m'ont glacée : “Ce sont les papiers qui m'intéressent depuis le début, si ça ne te plaît pas, c'est trop tard. Si tu te mets en travers de mes projets, tu ne verras plus jamais ton enfant, c'est l'enfant ou les papiers.” J'ai senti le piège se refermer, j'étais anéantie. Mon enfant avait un père qui ne s'intéressait à lui qu'au gré de ses droits administratifs. » Tel est le genre de témoignages recueillis par Marie- Annick Delaunay au sein de son association “Non aux mariages et paternités de papier”. Le livre qu’elle consacre à ce phénomène aussi massif que méconnu nous fait découvrir un nouvel aspect des conséquences dramatiques du laxisme migratoire français.

L’immigration, on le sait, est un continent social, économique et politique mal cartographié. On ne possède à son sujet que des informations parcellaires, incomplètes et souvent peu fiables. Les statistiques qui le concernent sont données au compte-gouttes, réparties entre différents ministères et souvent présentées de façon à être difficilement lisibles, avec le parti pris, toujours, de minimiser l'ampleur du phénomène.(1)

Un aspect méconnu de l’immigration
Régulièrement, un individu courageux s'aventure dans la jungle des chiffres et rédige un ouvrage qui tente de faire une estimation du problème. Plus rarement, une personne déchiffre une des terrae incognitae de l'immigration et apporte quelque chose de réellement nouveau au débat en nous fournissant une connaissance et une compréhension inédite d'un de ses aspects. C'est le cas de Marie- Annick Delaunay, qui a récemment publié, aux Éditions Tatamis, L'immigration par escroquerie sentimentale.
On connaît, déjà, le problème du mariage blanc, une pratique où les deux parties s'entendent pour contracter un faux mariage en vue d'obtenir des papiers. On sait aussi que les clandestins recourent de plus en plus à la méthode des paternités blanches : pour un montant qui oscille entre 2.000 et 5.000 euros, ils achètent à une femme enceinte - française ou étrangère, mais en situation régulière - le droit de reconnaître son enfant né en France. La méthode garantit en effet l'obtention d'un titre de séjour. Fondatrice en 2004 et présidente de l’association « Non aux mariages et paternités de papiers », Marie-Annick Delaunay nous fait découvrir qu'en marge de ces combines, les facilités d'obtention de cartes de séjour et de la nationalité française accordées aux conjoints de Français ou aux parents d'enfants français ont fait de nos concitoyens et de nos concitoyennes les proies de pratiques sordides : le mariage gris et la paternité grise.

Mariages de papier, paternités grises, faux PACS…
Dans de tels cas, il n'est plus question d'entente entre les deux parties pour violer les lois sur l'immigration : l'époux ou l'épouse française, qu'ils soient de souche ou issus de l'immigration, sont délibérément trompés par un étranger qui feint le bonheur parfait pour s'évaporer dans la nature, dès qu'il ou elle a obtenu son titre de séjour. Pour parvenir à leurs fins, certains vont jusqu'à faire croire à leur victime qu'ils ont déjà un titre de séjour en règle en présentant de faux papiers. Dans des cas encore plus sordides, le partenaire va jusqu'à concevoir un enfant qu'il reconnaît aussitôt à sa naissance, avant d'abandonner la mère et l'enfant dans les heures ou les jours qui suivent sa naissance : contre un « parent d'enfant français », il n'est actuellement aucun recours pour la victime.
Et ces méthodes, quoique largement occultées par les médias, sont courantes. Pour la première fois, des mariages blancs aux paternités grises en passant par les mariages forcés et les faux PACS, Marie-Annick Delaunay détaille méthodiquement toutes les façons de frauder la loi au moyen des mariages, décrit l'impact catastrophique de ces pratiques sur les victimes et surtout donne une idée de l'ampleur du phénomène.

Un phénomène occulté, mais de grande ampleur
Son enquête se fonde sur deux sources : d'une part, les témoignages recueillis par son association en deux ans d'activité. Plus de 2.000 au rythme de plusieurs par jour. Un chiffre considérable qui n'est que le dessus de l'iceberg : depuis 2004, l'association n'a pu se faire connaître que grâce à Internet et n'a bénéficié, jusqu'à la sortie du livre, d'aucune médiatisation. D'autre part, un impressionnant travail de recherche a amené l'auteur à décortiquer les statistiques et à passer en revue les débats au parlement pour obtenir des chiffres rarement cités. Ainsi présente-t-elle ces chiffres quasi introuvables : le nombre de naturalisations au titre du mariage avec un conjoint français est passé de 16.659 en 1995 à 34.439 en 2004. Une augmentation de plus de 100 % ! Elle signale aussi l'incroyable progression du nombre de cartes familiales obtenues pour mariage avec un Français : on est passé de 14.303 en 1997 à 50.270 en 2004 ! De quoi se poser des questions.

Des victimes à la vie brisée
Autre richesse du livre, la place accordée aux victimes des mariages gris, car, on s'en doute, elles embarrassent et elles gênent le politiquement correct. Elles sont ainsi des milliers, probablement des dizaines de milliers, qui se retrouvent totalement isolées, après avoir été manipulées pendant des mois, souvent avec sur les bras un enfant que leur partenaire n'avait décidé de concevoir que pour obtenir le statut convoité de « parent d'enfant français ». « J'ai eu honte d'avouer à ma famille tout ce que j'ai subi, raconte ainsi une victime... Je culpabilise, pourtant je ne suis coupable de rien. » Plus terrifiant : Marie-Annick Delaunay nous explique que les lois sur l'immigration en leur état - et la façon dont elles sont appliquées - laissent ces victimes sans recours, quand elles n'en font pas l'objet d'ostracisme. La présidente de « Non aux mariages et paternité de papiers » s'est ellemême retrouvée confrontée à un déferlement d'hostilité des associations immigrationnistes de sa région, lorsque leurs militants ont su le sujet de l'enquête qu'elle menait.
En 215 pages, l'ouvrage de Mme Delaunay offre un tel concentré de détails et d'informations qu'il est impossible de le résumer. Sa lecture devrait être recommandée à toute personne qui s'apprête à partir pour un pays où les candidats à l'immigration sont nombreux ou qui fréquente des étrangers en France. Car c'est aussi un des constats fondamentaux de l'ouvrage : face à des individus prêts à tout pour obtenir des titres de séjour, nos concitoyens sont désarmés par l'ignorance totale de la réalité de l'immigration dans laquelle on les maintient. Dernier mérite de l'ouvrage, et pas le moindre : celui de nous montrer que l'immigration fait, dans notre pays, des milliers de victimes. L'immigration par escroquerie sentimentale est LE livre à lire sur l'immigration en ce début d'année.

( 1 )Remarquons ici que le site internet du ministère de l'Intérieur ne publie plus les rapports sur les titres de séjour depuis 2002, année de l'arrivée de Nicolas Sarkozy au gouvernement.

“L’immigration par escroquerie sentimentale”, par Marie-Annick Delaunay, Préface d’André Bercoff, Éditions Tatamis (www.tatamis.fr), 215 pages,16 euros.

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#12 2007-06-17 08:34:02

ohlinda
Membre

Re : Un bon article sur les pieges des mariages rapides au Brésil..

desole Chico  j'ai mal compris. Ce qui tu a ecris en relisant  j'ai pu constater que sagissait d'un article aparu dans le journal. a

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