Dimanche 6 Avril 2008
Fête paysanne à la Cubaine au Centre Momboye
Stage de Palo Monte de 17h à 20h suivi du concert de Nelson Palacios y su Changüi
Traditionnellement, le guateque était une fête paysanne qui se déroulait au " batey ", lieu réservé, dans les grandes exploitations sucrières, aux esclaves puis aux coupeurs de canne. Par la suite les paysans ont pris l'habitude de se réunir tous les dimanches, entre midi et minuit, chez les uns et les autres pour passer un bon moment. Douze heures pour manger, boire, rire, parler, chanter et danser sur les rythmes du changüi, de la rumba, du guaguanco... Après plusieurs fêtes dans ce genre organisées au Fati Hall, dans le 20ème arrondissement de Paris, nous avons décidé cette fois de rester dans la tradition paysanne et de proposer un concert de changui, accompagné par nos danseurs cubains, qui sera suivi d’une descarga entre les musiciens de l’ISAAC et ceux d’Odduara. A la cuisine, Titi nous préparera un cochon à la broche…
Réservation indispensable pour le repas
17h-20h Stage Palo Monte
Daysi Villalejo
Danseuse mais aussi enseignante et chorégraphe du Conjunto Folklorico Nacional, elle est actuellement en résidence à l'ISAAC.
Tous niveaux
Jupe longue, ample obligatoire.
Stage accompagné par des musiciens
Avec la traite et l’esclavage, la religion des Bakongo s’est implantée à Cuba où elle a pris le nom de palo monte. Elle s’y est transformée tout en conservant la mémoire de ses origines. Ce souvenir apparaît dans les chants et les priéres, mais aussi dans les documents écrits circulant dans la communauté des croyants. Des esprits kongo ont été identifiés aux orichas yoruba et aux saints catholiques, par un phénomène de double articulation. On montre ici que si l’influence catholique est manifestement antérieure à la déportation des Bakongo à Cuba, il existe aussi une influence du vaudou haïtien sur le palo monte qui n’a pu se produire qu’à Cuba. L’association d’éléments kongo, yoruba et catholique se combine donc avec une troisiéme influence, celle d’une autre religion afro-américaine, elle-même déjà composite en Haïti. On voit ici toute la complexité du processus d’élaboration d’une religion afro-américaine, issue à la fois de la restructuration de pratiques traditionnelles et d’incorporation d’éléments exogénes de toute provenance.
(Kongo à Cuba. Transformations d’une religion africaine, Erwan Dianteill)
20h30 Nelson Palacios y su Changüi
Nelson
Né à La Havane à San Miguel Del Padron, Nelson commence la musique par le piano à l'âge de 4 ans. Il intègre le conservatoire de Guanabacoa à l'âge de 8 ans où il apprend le violon. A 10 ans, il rejoint l'orchestre des enfants prodiges cubains "Los Aragoncitos". A 17 ans, il est le violoniste du célèbre orchestre "Melodia del 40" dont il devient un an plus tard le directeur musical. A 20 ans, il monte son propre orchestre "Mecanica del Sabor" dans lequel il joue d'un nouvel instrument : la contrebasse. Il intègre également l’orchestre de changui d’Oderkis Révé, frère d’Eloi Révé et en devient le directeur musical. En tant que musicien, Nelson a joué avec beaucoup d'artistes internationaux tels que Carlos Maza, Victor Lazlo, Raul Paz, Paris Salsa All Stars, Orishas, Oderquis Reve, Tumbao Habana, Akosh Unit, La Orchesta Aragon...
Le changüi prend racine dans la musique populaire de la région de guantanamo. Cousin du son, le changüi continue parallèlement son évolution, évoluant de la petite formation de rue aux grands orchestres d'aujourd'hui. De grands groupes comme Los Van Van ou Sur Caribe exploitent de manière moderne son influence, mais c'est la famille Révé qui l'intègre définitivement à la musica bailable.
Réservation indispensable pour le repas
PAF
concert : 5/8 €uros
stage + concert : 40 €uros
Centre Momboye, 25 rue boyer 75020 Paris
Infoline : 08 72 76 60 77
www.odduara.com